Secteur minier

Les industries extractives représentent une part considérable de l´économie mauritanienne. 38 % du PIB sont générés par le secteur minier – notamment le minerai de fer. La Mauritanie exporte ces matières premières pour une valeur annuelle de plus de 2,5 milliards d’euros, soit environ 80 % des exportations totales. Outre la pêche qui représente 20 %, les principaux produits d’exportation sont le minerai de fer (50 %), l’or (13 %), le cuivre (9 %) ainsi que les hydrocarbures (actuellement 5 %).Cela fait de la Mauritanie le pays le plus dépendant des industries extractives au monde. Par ailleurs, le secteur emploie 10 % de la population active du pays.

La matière première minérale de loin la plus importante en Mauritanie est le minerai de fer, et l’état actuel des réserves permet le renforcement de cette branche du secteur minier. La production de minerai de fer est gérée par la Société nationale industrielle et minière (SNIM) qui exploite plusieurs grandes mines dans le nord du pays. La SNIM est responsable non seulement de l’ensemble de la production de minerai de fer du pays, mais aussi de 25 % des recettes publiques.Même si la SNIM contrôle le secteur du minerai de fer, plusieurs sociétés internationales sont présentes en Mauritanie. La société canadienne First Quantum exploite, la mine de cuivre de Guelb Moghrein près de Akjoujt, alors que le projet d’exploitation de l’or de Tasiast est réalisé par la société canadienne Kinross Gold. La société minière anglo-suisse Glencore Xstrata détient les licences d’extraction pour trois gisements de minerai de fer près de Zouérat et prévoit de bientôt les exploiter. 

  • Cependant, le secteur des matières premières mauritanien présente encore de graves insuffisances, et le pays n’a pas encore réussi à utiliser ses importants gisements pour améliorer le niveau de vie général de la population et contribuer ainsi à un développement durable. Depuis l’indépendance, le pays est totalement tributaire de l’exploitation du minerai de fer. Par ailleurs, malgré l’existence d’un potentiel géologique, le secteur minier est encore peu diversifié. Les marges obtenues pour l’exploitation du minerai de fer restent ainsi limitées et le budget de l’État est largement tributaire du marché mondial d’une unique matière première.
  • Outre le minerai de fer, le cuivre et l’or jouent également un rôle. Les sociétés d’exploration qui interviennent dans le pays espèrent même un potentiel de plus de 35 millions d’onces d’or, soit une valeur théorique de plus de 50 milliards de dollars. La mine d’or la plus importante est actuellement celle de Tasiast, à quelque 300 km au nord de la capitale Nouakchott, et qui est exploitée par une société canadienne.